Ce jardin rend hommage au vignoble des Alpes du Sud, pratiquement disparu après la crise du phylloxéra. La vigne était immanquablement associée aux villages d’altitude, tandis qu’un vignoble familiale, typiquement montagnard en termes de climat et de sols, faisait la fierté de tout un pays.

En reprenant le motif des piquets soutenant la vigne et en les réagençant, le séquençage offre des perspectives infinies, et des jeux d’ombre et de lumière multiples qui inscrivent le corps du visiteur dans la spatialité à mesure qu’il avance dans le jardin.

Les fers à béton, surplombant les têtes des poteaux coiffés d’un rouge vermillon, produisent non seulement un horizon changeant, mais renvoient également à la géographie escarpée de ce pays sud-alpin.

La palette végétale accompagne les formes du jardin. En s’adossant aux poteaux dressés, les essences renforcent les variations de hauteur et, plantées de manière diffuse, évoque par l’absence la disparition d’un paysage vernaculaire façonné par l’Homme.